Vous trouverez dans cette page quelques médailles post Renaissance (XVII éme - XVIII éme). Le XVI éme siècle redécouvre l'antiquité romaine. François I er ramène de ses guerres en Italie, des artistes renommés. De grands sculpteurs se font aussi graveurs et s'inspireront de la Rome Antique et notamment des monnaies (Leone Leoni, Benvenutto Cellini par exemple). Ce seront les "padouans".

Par la suite, à partir du XVII ème siècle, avec le développement, chez les intellectuels, des cabinets de curiosité, chacun voulu avoir sa galerie de portraits antiques.

Les monnaies authentiques étant rares, les artistes ont reproduit, souvent avec talent, soit des copies de médaillons ou sesterces romains, soit ont créé de toute pièce des médailles avec les portraits des empereurs et de leur famille.

En voici quelques exemples.

 

En cliquant sur la photographie vous aurez une description sommaire de la médaille ou de l'objet.

Grande médaille uniface fin XVII éme représentant l'Empereur OTHON

Voici une série de matrices de médailles. Parfois présentées comme étant du XVI éme siècle, je penche plutôt pour le XVII éme.

Ces matrices ont donné lieu  à des frappes en étain (voir ci-contre une matrice avec le portrait de Jules César et sa médaille en étain) mais aussi en cuivre. Elles sont souvent unifaces.

Il existe cependant des médailles en cuivre avec un portrait sur l'avers et un portrait au revers.

A ma connaissance, elles reproduisent les portraits des Douze César (merci Suétone) et leur épouse.

le 11 mars 2017 la maison de vente aux enchères, Briscadieu de Bordeaux a mis en vente des médailles frappées avec des coins similaires. La frappe en relief semble emboutie dans un coin en étain formant un bourrelet autour de la frappe. L'expert penche pour une frappe du XIXe.

Mais il existe une médaille, avec la même technique, pour Louis XIV de 1685 de Francesco Bardinetti qui accrédite le XVIIe pour ces objets.

Dernières recherches: j'ai trouvé, par hasard, dans un livre du XVIIe siècle (1e édition: 1603, 2e édition : 1605) une série de gravures de monnaies romaines dont le style est très proche, si ce n'est identique, à ces médailles et matrices que je présente. Cela semble attester que ces objets sont de la fin du XVIe ou au mieux du début du XVIIe (Romanorum Numismatum par Levinum Hulsium édité à Francfort en 1603, 1605).

Matrice avec le portrait d'OTHON.

Matrice avec le portrait de LEPIDA épouse de GALBA.

Matrice avec le portrait de NERON.

Médaille en étain avec le portrait de TITUS

Matrice avec le portrait de VIPSANIA épouse de TIBERE.

Les objets du quotidien illustrent aussi, tout comme les monnaies, la vie dans l'antiquité. Soit ils donnent une image de l'art à ces époques, typique de chaque région (l'espace celtique, Rome, la Grèce, l'Orient ...), soit ils expriment le sentiment religieux où la symbolique des différents peuples.

Cette boucle de harnais en forme d'oeil ou ces fibules cruxiformes, en sont un parfait exemple tout comme cette lampe à huile romaine en terre cuite, cette fibule dragonnesque Celte de (Grande) Bretagne, ...

Ils accompagnent, je pense, très heureusement, une collection de monnaies et donnent une vision plus précise de ce que furent les Celtes et les Romains.

objets celtes

objets romains

Ojets divers

Le propre de tout collectionneur est, normalement, la curiosité. C'est la raison pour laquelle il est courant de voir dans les collections, aux côtés du thème de prédilection, des objets de diverses époques n'ayant comme but que de satisfaire la dite curiosité voire le besoin d'esthétisme qui n'est jamais loin des motivations des collectionneurs.

Les objets ci-dessous, collectés depuis des lustres, illustrent ce qui a été dit ci-dessus.

2 piles à godets:

première pile (2 premières illustrations):

Rappel : le contenant = le contenu, donc le dessus du couvercle indique 8 onces ce qui correspond à la masse globale de la pile.

Le dessous du couvercle indique la masse du godet seul soit 4 once (sic).

Cette pile aux anciennes mesures 1 marc = 8 onces = 244,75 g a été modifiée pour correspondre au système métrique, 8 onces = une demie livre ou 250 g applicable à toute la France à compter du 1er vendémiaire an X ou 23 septembre 1801.

Le poinçon rond n’est certainement pas un A, peut-être une abeille ou plutôt une aigle grossière correspondant à la période de fabrication.

La lettre I correspond à un contrôle effectué en 1810

La lettre L correspond à un contrôle effectué en 1813

deuxième pile:

(les 3 illustrations suivantes)

 

 La forme du calice doit être attribuée à REICHERT Johann 1761-1768; Ce sont les armes de Genève.

Genève avait adopté le Marc de Troyes qui est le même que celui de France 244,753 g, mais il y avait un Marc propre à la Ville de 245,271 g.

 

Armes de Genève : « mi-parti de l’Aigle pour le Saint-Empire romain germanique et la clé d’or symbole de la ville épiscopale »

Le trébuchet:

Une des boîtes que l’on rencontre communément, bien que celle-ci soit complète avec une étiquette entière mais abîmée,

de plus elle n’est pas attribuée (nom du balancier absent sur les productions dites industrielles).
Un préalable numismatique:
Louis vieux et Louis neufs : Déclaration du 30 octobre 1785, on passe  du Louis de 30 au marc à celui de 32 au marc (buste nu).
    Il pèse 2 gros soit 6 deniers ou 144 grains
    Le denier est un poids à ne pas confondre avec le titre d’argent ou la monnaie
La Loi du 18 germinal et 28 thermidor An 3 (1795) crée la pièce de
    5 F (Union et Force) à ne pas confondre avec
Le Franc Germinal : Loi des 7 et 17 germinal An 11 (1803) qui crée le système décimal
De plus, on utilise suivant les cas : Francs ou Livres.
Ces précisions sont importantes quand on essaie de situer la date de fabrication des boîtes.
Celle-ci comprend la 6 F et la 5 F mais pas la 20 F et la 40 F donc entre 1795 et 1803.

Les masses sont exprimées en anciennes mesures (gros et grains).

(merci à Gilles Ricocé pour ses descriptions des objets ci-dessus)

 

le dernier objet est une matrice de médaille à l'éffigie de Louis Philippe ressemblant fort au portrait de l'écu, cela date l'objet entre 1831 et 1848

 

ci-dessous:

La pile a été étalonnée au marc de Troyes ou de France valant 244,753g

Le boitier : 122g pour 122,38g

Godet de 2 onces : 61,03g pour 61,19g

Godet de 1 once : 30,44g pour 30,59g

C'est une pile de 1 marc (IM) au coq, poinçon utilisé par plusieurs balanciers de Nüremberg : HAHNLEIN Christoph (1670/1673), ZIEGENGEIST Hans Wolgang (1705/1721), STOHDRUBERGER Christ. Jobst (1780/1788), ABEND Johann Zacharias (1820). Son aspect fait abandonner le 4ème, mais nous ne savons pas faire la distinction entre les 3 premiers.

L'ajustage des godets dans le boitier prouve l'authenticité.

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